nouvelles technologies
Les capteurs sont partout. Ils nous surveillent et, parfois, peuvent nous être utiles. En agriculture comme ailleurs, le principe d'un capteur reste le même : il s'agit d'un dispositif capable d'acquérir un signal informant sur l'état d'un objet. En agriculture, le végétal est le centre de toutes les attentions, et le signal traité peut concerner différents facteurs (vigueur, maladie, stress hydrique...).
La dimension économique, primordiale dans l'utilisation des capteurs, doit permettre d'aller vers une viticulture de précision.
© Crédit photo : CZ
Sur le marché, il existe différents types de capteurs - piéton, fixes, embarqués... - chacun apportant différentes échelles d'analyse, sur une échelle géographique plus ou moins grande de la parcelle ou du vignoble. Ces informations permettent, dans un deuxième temps, d'adapter ses pratiques, de piloter telle ou telle action en temps réel, d'anticiper et d'adapter la logistique qui s'ensuit.
"Dans le vignoble, le pilotage en temps réel concerne en premier lieu la protection de la vigne, pour caler les stratégies d'intervention, et le pilotage de l'irrigation, avec des informations sur l'entrée ou non en stress hydrique de la vigne par exemple. Mais nous avons aussi des capteurs en cave qui permettent de suivre les fermentations", détaille Christophe Gaviglio, de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV).
Quels que soient les capteurs, ils permettent également d'anticiper les opérations à venir, que ce soit au vignoble ou en cave, en termes de gestion de main-d'œuvre ou de logistique, d'achats à faire ou au contraire à réduire. "Ces nouveaux outils sont importants. Mais il ne faut pas perdre le lien avec la réalité du terrain, pour évaluer le degré de modulation à faire en fonction des informations recueillies. Il faut également prévoir les compétences pour analyser les informations offertes par ces nouvelles technologies, savoir comment valoriser ces données qui peuvent tomber plus ou moins automatiquement", complète le spécialiste de l'IFV.
Actuellement, différents paramètres sont mesurés en fonction des usages, d'autant que ces sondes intègrent désormais une dimension 'réseau', avec le partage d'informations de différents utilisateurs. "Avoir un réseau de capteurs chez soi est appréciable, car cela fournit une information plus fiable que la moyenne régionale." Aujourd'hui, la vigueur est sans doute l'un des paramètres les plus suivis et permet de tirer parti de l'homogénéité ou d'apprécier, au contraire, l'hétérogénéité de sa parcelle par rapport à un zonage connu. Les sondes capacitives pour le suivi de l'irrigation sont aujourd'hui bien installées dans le paysage viticole ; elles permettent de suivre un profil de contraintes et de décider le déclenchement des irrigations, selon la parcelle, l'année, son antériorité aussi.
Plus récent, le traitement de l'image associé à l'intelligence artificielle (IA) ouvre désormais de nouvelles perspectives d'utilisation. "On va pouvoir détecter des maladies, une carence... car on est là dans des images non visibles avec un apprentissage par l'IA", explique Christophe Gaviglio soulignant le développement d'applications dans l'imagerie multi ou hyperspectrale, qui permet de détecter un défaut de protection par exemple, défaut qui peut avoir diverses origines : problème d'application, problème de gestion de rang, problème de fonctionnement du sol...
Enfin, un dernier point, et pas des moindres, doit être pris en considération : la dimension économique, primordiale dans l'utilisation des capteurs, qui doit permettre d'aller vers une viticulture de précision. "Déjà, il faut voir quel matériel est pertinent, puis s'il est compatible avec la modulation." Dans ce cas, une barre de guidage s'impose, mais c'est déjà un investissement conséquent, de l'ordre de 10 000 à 15 000 €. Ensuite, il faut intégrer les abonnements qui vont avec les positions RTK, l'accès aux interfaces de récupération des données. Troisième point : il faut choisir entre l'achat ou la prestation, "pour les drones par exemple. Cela peut être intéressant, car il faut des compétences pour analyses les cartes. En prestation, on n'a pas à gérer les aspects réglementaires de déclaration de vol par exemple, ni à s'inquiéter de savoir si notre capteur fournit ou non la bonne image pour ce que l'on veut". Enfin, 'last but not least', il convient d'essayer d'évaluer les économiques d'intrants, de temps de travail, de plus-value apportée sur le produit finit. "C'est important de se poser ces questions avant de se lancer dans un projet d'achat." Car au final, la déception peut être forte, alors que le potentiel de ces outils est réel.
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