service de remplacement
Avec le Service de remplacement des Bouches-du-Rhône, les exploitants agricoles bénéficient d'un dispositif 'clé en main' pour palier leurs absences au sein de leur entreprise dans de nombreuses circonstances.
Sylvie Pegoraro, responsable du Service de remplacement en agriculture des Bouches-du-Rhône et Thomas Chaullier, président de l'association.
© Crédit photo : ED
Deux nouvelles mesures ont été lancées cette année par le Service de remplacement. La première concerne une aide à la garde d'enfant. Les jeunes parents agriculteurs peuvent bénéficier d'une prise en charge de leur enfant malade 5 jours durant (10 jours par an au total). "Le Service de remplacement se charge de trouver une personne pour palier l'absence du parent et garder l'enfant à domicile. C'est un service très utile qui permet à un parent agriculteur de ne pas se retrouver en difficultés, en pleine récolte !", reconnaît Thomas Chaullier, président de l'association dans les Bouches-du-Rhône. Le Service de remplacement se substitue déjà aux exploitantes en congé maternité et aux exploitants agricoles en congé paternité. Ce nouveau dispositif, qui rentre en vigueur, vient en aide aux parents d'enfants jusqu'à l'âge de 10 ans. Il apporte un service que les salariés dans le secteur privé connaissent déjà bien et n'est facturé aux exploitants agricoles que 28 euros la journée.
Autre nouveauté mise en place par le service, la possibilité, pour tous les exploitants, de s'investir davantage dans leur profession, un syndicat, une organisation professionnelle... tout en se faisant remplacer. Dans ce cas, le Service de remplacement peut les accompagner sur le temps qu'ils ne passent pas sur leur exploitation. Le système existe déjà dans les Bouches-du-Rhône. Les exploitants agricoles peuvent être remplacés dans le cas d'absences liées à la formation, à des mandats professionnel et syndical. "La nouveauté cible les jeunes de moins de 40 ans et toutes les femmes", ajoute Sylvie Pegoraro, responsable du Service de remplacement dans les Bouches-du-Rhône.
Cela vient aussi répondre à un besoin observé dans beaucoup de secteurs d'activité. Les jeunes s'investissent moins que leurs aînés pour de multiples raisons. Par manque de temps notamment. L'association vient donc les encourager à pouvoir le faire. Avec cette disposition, une absence coûte moins cher au chef d'entreprise sur son exploitation, au début du moins. "C'est aussi une tranquillité d'esprit. Cela peut les aider à prendre du recul sur leur exploitation. Les jeunes exploitants ne prennent parfois pas le temps de regarder ce qui se fait ailleurs. S'engager ou s'investir dans certaines responsabilités professionnelles n'est pas du temps perdu", observe Thomas Chaullier.
Mettre à disposition un agent de remplacement qualifié pour assurer le remplacement des non-salariés agricoles des Bouches-du-Rhône est la vocation du Service de remplacement en agriculture. La structure fête son cinquantième anniversaire. Fondée en 1972 en France, il s'agit d'une association gérée avec un esprit social, qui a contribué à de nombreuses avancées sociales pour les exploitantes et exploitants agricoles. Elle propose donc aux entrepreneurs du secteur une solution peu coûteuse et sécurisante pour pallier leurs absences. Être agriculteur, mais pouvoir aussi se consacrer pleinement à la venue d'un enfant, se soigner, se reposer ou participer au maintien et au développement de sa structure et de sa profession sont possibles.
Indépendante, l'association des Bouches-du-Rhône adhère à ce réseau. La plupart des organisations professionnelles agricoles sont représentées au sein de l'association qui intègre aussi des utilisateurs dans son conseil d'administration. Les Jeunes agriculteurs, membres fondateurs du réseau, y sont toujours très présents. Ce sont d'ailleurs souvent des présidents de fédérations départementales qui dirigent les associations, explique Thomas Chaullier, président de l'association depuis trois ans, et lui-même président des Jeunes agriculteurs des Bouches-du-Rhône. Il faut dire que la notion d'aide à l'installation des jeunes est aussi fortement présente au sein des Services de remplacement.
Quand les agriculteurs goûtent aux solutions apportées par le Service de remplacement, ils reviennent en général. La simplicité de mise en œuvre est particulièrement appréciable. Il suffit de donner un coup de fil au bureau que Sylvie, responsable de la structure, occupe maintenant depuis 6 ans. Elle se charge ensuite de lancer la mécanique, tant au plan administratif (déclarations, contrats, embauche, fiches de paie...) que physique, pour organiser le remplacement. L'exploitant n'a finalement qu'à signer et envoyer quelques documents.
"Aucune autre démarche ne leur est demandée, si ce n'est une adhésion au service (15 euros/an). C'est du service clé en main !", argumente Sylvie. Elle travaille depuis 30 ans dans l'agriculture et connaît parfaitement toutes les filières agricoles du département, et ce dont les exploitants ont besoin. "Si un maraîcher m'appelle en juillet, je sais déjà ce qu'il faudra mettre en place. L'analyse du recrutement d'un agent compétent et sa mise à disposition sur une exploitation est généralement très rapide", rapporte-t-elle.
Très joignable, la responsable est aussi l'atout d'un service qui repose sur la confiance des exploitants agricoles. Sa longue expérience en agriculture et dans le remplacement lui permet de s'appuyer sur un vaste vivier pour recruter des agents compétents. "Je ne prends pas de risque, si je ne suis pas sûre de moi", dit-elle. Bon nombre d'agents sont des personnes avec qui le Service de remplacement a l'habitude de travailler. Il s'agit aussi de candidats 'fidèles' que l'association sollicite régulièrement. Mais la responsable compte aussi sur le réseau agricole départemental pour aller chercher un profil spécifique. "Notre expertise et notre savoir-faire nous permettent de bénéficier d'un partenariat efficace, notamment avec les services de la MSA, ainsi qu'avec le tissu agricole de notre territoire", ajoute la responsable.
Une pré-embauche peut permettre aussi de jauger un profil. Sur des congés maternité par exemple, elle n'a pas droit à l'erreur ; parce qu'il peut s'agir d'une absence supérieure à 4 mois !
Son objectif est d'assurer la continuité de l'activité et d'une production au cours d'une absence subie ou choisie de son responsable. "La spécificité du département est la diversité de ses filières agricoles. Une richesse, mais dans le cas du Service de remplacement, une difficulté supplémentaire", indique Thomas Chaullier.
Le personnel, Sylvie en trouve aussi auprès d'autres structures, comme le groupement d'employeurs 'Reagir', des centres de formation comme Delta Sud Formation, mais aussi les CFPPA, les MFR. En fin d'année, le Service organise aussi des stages courts, pour apporter à des candidats certaines compétences professionnelles, et déterminer plus précisément les aptitudes d'agents candidats. Notamment sur la taille de la vigne. Sylvie Pegoraro souhaite dynamiser son réseau de recrutement, en développant notamment ses relations avec Pôle emploi.
Le Service de remplacement compte des utilisateurs réguliers pour qui, le recours au Service de remplacement fait partie intégrante du fonctionnement de leur exploitation. "Ce sont des exploitants qui s'impliquent dans leur filière et participent activement au développement de l'agriculture. Du côtés des agents, les conditions de travail restent agréables et le salaire plutôt intéressant, car nous nous efforçons d'envoyer des agents qualifiés avec certaines compétences", conclut Sylvie Pegoraro.
ICI
Votre encart
publicitaire !
Forum des Projets agricoles
Circuits courts
Étiquetage des vins
Publiez facilement vos annonces légales dans toute la France.
Grâce à notre réseau de journaux partenaires.
Attestation immédiate, service 24h/24, 7 jours/7
Chaque semaine, retrouvez toute l'actualité de votre département, des infos techniques et pratiques pour vous accompagner au quotidien...
Découvrez toutes nos formulesInscrivez-vous GRATUITEMENT à nos newsletters pour ne rien rater de notre actualité !
S'abonner