réchauffement climatique
Les fruits à pépins ne sont pas exempts d'anomalies florales liées à la succession d'hivers plus doux, pénalisant la satisfaction des besoins en froid.
Les hivers doux sont de plus en plus nombreux, et la satisfaction des besoins en froid du pommier tend à perdre en intensité.
© Crédit photo : CZ
La non-satisfaction des besoins en froid suite au changement climatique générant des hivers plus doux ne touche pas que les fruits à noyau. Au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) de Balandran, des anomalies ont été constatées sur pommiers. "En région sud, nous constatons que le manque de froid vient retarder le débourrement et donc la floraison", explique Vincent Mathieu, chargé de programme sur le centre gardois. Autre constat : l'étalement de la floraison elle-même. Cela devient donc de plus en plus ardu de positionner l'éclaircissage post-floraison, d'autant plus quand on utilise des dessiccants. "Et cela génère également des problèmes de lutte contre le puceron cendré, car les traitements sont d'autant décalés", relève le spécialiste. Ainsi, en 2016, l'étalement a eu une incidence sur la maturité de gala. "Nous avons aussi observé des récoltes très hétérogènes, des fruits moins mûrs."
Les premiers signes en vergers de cette non-satisfaction des besoins en froid du pommier doivent alerter : "Le signe avant-coureur, c'est la présence de pétales anormaux, avec majoritairement des pétales blancs et joufflus", détaille Vincent Mathieu. Par la suite, on voit apparaître des veines roses sur ces pétales blancs, avec une forme lancéolée jusqu'à la fleur, cette dernière restant quasiment fermée, entraînant de fait des problèmes de pollinisation. "On voit aussi des pétales plus courts, quelques nécroses florales, avec des différences variétales."
Certains symptômes touchent également la morphologie même de l'arbre, avec des pousses de bourse annulées. "On note également l'absence de floraison sur bois d'un an et jusqu'à parfois des mortalités sur ces bois d'un an." Enfin, un dernier signe est à noter : les feuilles - qui habituellement tombent fin décem- bre - restent sur les branches et perdurent. "Cela n'est pas sans incidence sur la date d'entrée en dormance, et donc sur la date de sortie, plus tardive également."
Ces divers signes ont conduit l'équipe du CTIFL à mener des essais, conduits sur arbres en pot désaisonnalisés en enceintes réfrigérées, puis en serre, de façon à caractériser les besoins en froid des variétés. "Nous avons ainsi comparé une modalité d'effeuillage artificiel au 20 octobre, comparativement à un effeuillage naturel, au 20 novembre", explique Vincent Mathieu. Résultat ? "On a gagné sept jours de floraison avec l'effeuillage précoce", qui s'est accompagnée d'une entrée en dormance également plus précoce, et d'un redémarrage plus précoce que l'effeuillage tardif. "On a aussi moins d'anomalies florales et donc moins de problèmes sur le végétal." Ainsi, sur des variétés comme gala, reinette grise, ArianeCOV et autres rouges américaines, cette technique peut être intéressante, notamment pour gérer par la suite les traitements de lutte contre le puceron cendré, pour favoriser une entrée en dormance précoce, et récupérer du froid le plus tôt possible.
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