Plusieurs cas cliniques de Fièvre catarrhale ovine (FCO) sont apparus chez des bovins et des ovins dans le sud du Massif Central. Les animaux présentent de l'hyperthermie, des difficultés de locomotion, des croûtes sur le mufle, des ulcérations dans la bouche, du jetage ou encore une langue bleue. De nombreux animaux peuvent être malades (jusqu'à un tiers du troupeau en ovin). De la mortalité est également présente. La FCO-8 est une maladie vectorielle transmise par les moucherons (Culicoïdes). En l'absence de programme de lutte en France continentale, elle circule librement depuis sa réémergence en France en 2015 (maladie enzootique), induisant de rares cas cliniques chez les ovins ou bovins.

Face à l'intensité des signes cliniques et à la mortalité associée, y compris chez les adultes, des investigations ont eu lieu et ont permis de montrer qu'il s'agissait d'une nouvelle souche de sérotype 8, différente de celle qui a circulé en Europe entre 2006 et 2009 et depuis sa réémergence en 2015. En cas de suspicion, l'éleveur doit contacter son vétérinaire afin de faire des analyses de confirmation et une déclaration à la Direction départementale de la protection des populations. 

Des mesures préventives nécessaires

Dans les départements de la région, il faut appliquer des mesures préventives visant à ne pas introduire la maladie. Si vous introduisez des animaux en provenance de la zone atteinte :

nettoyer et désinsectiser les moyens de transport avant le chargement des animaux ;

exclure les animaux issus de cheptel atteint ou en suspicion (se renseigner auprès des éleveurs et du GDS local) ;

introduire des animaux vaccinés.

Par ailleurs, avant départ, il est fortement recommandé que les animaux soient désinsectisés depuis au moins sept jours avant de réaliser un test PCR, dont le résultat doit être négatif. Le mouvement des animaux devra avoir lieu dès que les résultats d'analyses sont connus et au plus tard dans les sept jours suivant le prélèvement. La protection des animaux contre les Culicoïdes doit être assurée jusqu'à leur arrivée sur le lieu de destination. À l'arrivée, les animaux sont placés en quarantaine (21 jours) pour surveiller l'éventuelle apparition de signes cliniques. Ils seront également désinsectisés. Dans ce cas, que ce soit pour utiliser des insecticides pour les animaux, le matériel ou les bâtiments, respectez les préconisations et pensez à ne pas traiter les zones où les abeilles ont l'habitude de boire (lisiers, purins...).

Maladie hémorragique épizootique 

Attention : depuis quelques jours plusieurs élevages en France sont touchés par la Maladie hémorragique épizootique (19 foyers identifiés au 29 septembre). Jusqu'à l'année dernière, aucun cas n'avait été détecté en Europe. Mais, depuis fin 2022, des foyers sont apparus en Italie et en Espagne. Le virus est également transmis par les Culicoïdes : ces petits ruminants peuvent être porteurs du virus, mais aucun cas symptomatique n'a encore été détecté. En revanche, chez les bovins, cette maladie est potentiellement mortelle, certains symptômes pouvant laisser croire que c'est de la FCO. Attention donc aux troupeaux mixtes !

En cas de doutes ou de questions, n'hésitez pas à contacter le Groupement de défense sanitaire ou le vétérinaire.  

Cinquante-trois foyers de la maladie hémorragique épizootique (HME), qui affecte principalement les bovins, ont été recensés dans le sud-ouest de la France, selon le dernier bilan publié le 6 octobre par le ministère de l'Agriculture. Le 29 septembre, le ministère faisait état de 19 foyers de cette maladie, qui n'infecte pas les humains. En huit jours, le nombre de foyers a presque triplé. À la date du 5 octobre, la France dénombre des foyers de HME dans les départements des Hautes-Pyrénées (30 foyers), Pyrénées-Atlantiques (12 foyers), Haute-Garonne (8 foyers), Gers (2 foyers) et des Landes (1 foyer), a précisé le ministère à l'AFP. Par ailleurs, "un cas d'infection de cerf à la HME a été décelé dans les Hautes-Pyrénées. L'animal se trouvait à proximité d'élevages bovins ayant eux-mêmes déclaré la maladie", selon le communiqué. Un périmètre de sécurité, d'un rayon de 150 km autour d'un élevage infecté par le virus, a été mis en place le 25 septembre, assorti d'une interdiction de sortie pour les animaux, avec toutefois plusieurs exceptions comme un trajet vers l'abattoir. La détection des nouveaux foyers a conduit les autorités "à étendre la liste des départements touchés par la zone réglementée", étendue à une partie de trois nouveaux départements (Aveyron, Dordogne, Hérault).